mardi 24 novembre 2009

Le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Les Verts Cantal, dont deux des concepts fondamentaux sont la non-violence et l’égalité femmes – hommes, s’associent aux associations et organisations humanitaires pour attirer l'attention sur les violences, sévices et tortures perpétrées quotidiennement à l'encontre des femmes.

Grâce aux luttes des femmes, aux dénonciations des crimes, aux manifestations, aux procès, aux actions de soutien des victimes, la législation s’est étoffée avec l’apparition de nouveaux délits ou circonstances aggravantes (harcèlement sexuel, violences conjugales)

Les sanctions sont indispensables, mais elles ne constituent pas une réponse suffisante. La gravité de ce problème de société exige une réponse plus globale.

En effet, alors que tout le monde condamne ces violences, force est de constater que la tolérance sociale et la minimisation des faits de violences à l'encontre des femmes persistent. Pour preuve, les violences psychologiques au sein du couple ne sont toujours pas définies.

Alors qu’un plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes existent (2008-2010), force est de constater le manque de structure d’hébergement pour les femmes victimes de violences.

Alors que se multiplient les lois répressives (quatre lois sur la récidive, la rétention de sûreté, la castration chimique) qui ne combattent pas les violences faites aux femmes en amont, force est de constater que la prévention n’est prévue dans aucune loi laissant aux collectivités locales, aux établissements scolaires, aux associations le soins de faire ou non de la prévention.

Cela pose la question de la volonté politique de mener cette lutte. Notamment à l'occasion de la loi HPST qui s’accompagne de la fermeture de maternités publiques, et avec ... presque clandestinement, les centres IVG qui y sont implantés et la remise en cause incessante du droit à l'avortement.

Et que dire de la réforme territoriale en débat qui par son mode de scrutin, écartera encore davantage les femmes.

Et plutôt que de discourir sur l’identité nationale ne vaut il pas mieux prôner la solidarité nationale et aussi faire progresser la défense des droits des femmes migrantes confrontées à toutes ces violences.

La France, pays des Lumières, pays des Droits Humains ne semble pas avoir encore compris que quand les droits des femmes régressent, c'est toute la société qui recule.

La mobilisation de toutes et tous est indispensable et peut-être qu'avec les 40 ans du MLF, ces questions vont revenir au devant de la scène.

Les Verts Cantal

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